samedi 30 juillet 2011

Un 27 juillet 2011 sur la Terre

Un 27 juillet, vu en décalage du haut d'un 30 juillet entre 18h et 23h (tempus fugit!) au café de Ramberg, les fesses sur une peau de mouton à écouter de la musique hawaïenne post-Simon&Garfunkel. Avec la nuit qui vient de me passer dessus, ça peut difficilement être plus surréaliste. Ça, pis être dans un vaisseau spatial avec un trio de nains en gougounes et David Lynch donnant dans le jazzy ascenseur: guitare hawaïenne, vibraphone et contrebasse. Pareil. Je vous enverrai un extrait (pis une photo du tourne-disque!) Inspirant pour l'écriture en tout cas, surtout par temps gris et frais comme un poisson.

Alors comme le dernier mot sur le resto de Å et quelques vidéos bien placées m'ont laissé un iphone sans vie, me voilà 3 jours plus tard à me faire aller les neurones. Attention, comme 'y a juste aux doigts où j'ai pas mal, ça va être long et peut-être pas très instructif. Vous êtes avertis comme pas des deux (tiens, les nains viennent de finir leur set, on reste dans le jazzy, mais là c'est Bessie Smith qui embarque en beau suit de microsillons en vil vinyle noir... qui saute-qui-saute-qui-saute).

C'était quand donc le 27? Ah oui, mercredi. Avant de partir je disais qu'avec-pas-de-nuits, ce serait comme voyager un mois au lieu de 2 semaines. Pas loin d'être ça.

Après le tumultueux dodo à Å (Ah Å!) perché en bord de falaise dans un camping fermé pour raisons précises inconnues de tous mais suspicieusement suspectées de certains locaux loquaces (le proprio serait un peu dérangé. Par qui, par quoi? Je devrai tous vous exterminer si je révélais ce que j'aurais pu apprendre au musée de la morue séchée à Å, révélations qui par ailleurs n'auraient sans doute aucun lien avec le proprio du camping) perché donc avec vue directe sur un des plus fameux maelstrom qui soit donné d'avoir une vue directe perchée pour sûr, mais qui ne se voit pas vraiment du bord malheureusement, je suis sorti de la tente, j'ai paqueté les p'tits (drôle d'expression tiens) et je suis allé immédiatement mal lire l'horaire de bus, tel un autre touriste d'origine incontrôlée qui était déjà planté à l'arrêt depuis quelques temps. Le bus de 11h30 passe tous les jours, sauf les mercredis (quel adon formidable!), celui de midi ne passe jamais, tandis que celui de 12h25 passe tous les jours "skd", ce qui semble vouloir dire les jours d'école, mais on n'a jamais pu faire parler le chauffeur sur ce sujet, ou sur un autre d'ailleurs. Un problème avec sa langue je crois.

J'ai donc marché. En faisant du pouce sans espoir, ni succès. Pas de déception jusque là. Comme j'avais déjà marché la veille toute l'heure que ça prend de Moskenes à Å (Take on me, ça me revient), je connaissais le chemin. Comble de facilité, 'y a juste un chemin, et il fait beau temps.

C'est ici que ça devient intéressant. Pour moi, moins pour vous, quoique j'espère que ça sera inspirant pour les vacances de certains spartiates ou millionnaires qui viendront en Norvège.

Rando Sørvågen-Refuge Munkebu-sommet du Hermanndalstinden (1029m).
Début de la rando vers 14h. Arrivée au dernier endroit assez horizontal et douillet (forcément, pcq couvert de lichen de huit cent ans, maintenant anéanti à force de dormir dessus une nuit durant) pour planter une tente, à environ 459m d'altitude et 68º de latitude, vers les 20h34. Spectaculaire paysage tout au long de la trail. Pas intéressant de dormir au refuge puisque pas assez près du sommet et que ça prend une clé et que c'est compliqué en saint-svp. Quelques rencontres, ici surtout des norvégiens, sauf une jeune Allemande avec un pack-sac de 40 lbs et sa chienne Noodle avec un pack-sac de 2 livres. Les deux ensemble font ni 5'2", ni 30 ans, avec toute la forme et la jeunesse qui vient avec. (oups, un disque qui saute-diskisaute-diskisaute... ah, les souvenirs que ça ramène un diskisaute-diskisaute-diskisaute...je me lève replacer l'aiguille, la serveuse est occupée et je suis le seul client). La dernière fois que je les ai vues, c'était le lendemain, grimpantes les derniers 200m avant le sommet, pendant ma descente. Pas sûr que Noodle ait pu se rendre, c'était du sérieux là-haut, même pour un p'tit chien full en shape, et allège (pcq on avait tous laissé notre gros stock en bas de la pente, tel que recommandé par un sympathiques couple belge).

Et puis parlons-en du lendemain, mais plus brièvement et dans une fois autre. En gros, il s'agit d'ascension (je viens de le dire), de contemplation, de descente, de zigonnage involontaire, de milieux humides et bouetteux en bateau!, de kayak sur le pouce et de plage de sable blanc. Une autre belle journée au bureau...

Aucun commentaire:

Publier un commentaire